La conseillère fédérale Ruth Metzler et les bilatérales Montag, 26. Februar 2001 / 10:58 Uhr
Berne - Il est «immoral et inacceptable» de rendre la
ratification des accords bilatéraux dépendante de nouvelles
négociations, selon Ruth Metzler. La conseillère fédérale est
pourtant optimiste: l'Union européenne a un intérêt à négocier.
La Suisse veut faire partie des accords de Schengen et de
Dublin, a affirmé Ruth Metzler dans une interview parue lundi dans
le quotidien «Aargauer Zeitung». Les gouvernements des Etats
voisins, quant à eux, ont un «grand intérêt à ce que la Suisse
participe à l'espace de sécurité européen», selon la ministre.
La conseillère fédérale ne s'arrête pas qu'aux éléments négatifs
comtenus dans la lettre du commissaire européen Chris Patten,
publiée jeudi passé. Ce dernier souligne tout de même que «la
commission est prête à discuter de nos requêtes. Cela constitue un
progrès par rapport à l'opinion exprimée jusqu'à présent», souligne
Mme Metzler.
La stratégie actuelle de l'UE est de mettre sous pression la
Suisse, déclare convaincue Mme Metzler. Cette attitude devra être
combattue, mais «sans blesser la confiance et les croyances».
«Rendre la ratification des accords bilatéraux dépendante de
nouvelles négociations est immoral et inacceptable», selon la
cheffe du Département fédéral de justice et police (DFJP). Il n'est
également pas question de «deal avec des concessions au compte-
gouttes».
(bb/sda)
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