La dissidente birmane Aung San Suu Kyi a été libérée Montag, 6. Mai 2002 / 09:56 Uhr
Rangoun - L'opposante birmane Aung San Suu Kyi, prix Nobel de la
paix, a été libérée. La dirigeante de la Ligue nationale pour la
démocratie était assignée à résidence depuis 19 mois. Elle devrait
pouvoir reprendre ses activités politiques.
Les libérations d'opposants devraient se poursuivre. «Nous avons
relâché près de 600 détenus ces récents mois et nous continuerons
de relâcher ceux qui ne feront aucun tort à la communauté et ne
menaceront pas la paix, la stabilité et l'unité de la nation»,
indique un communiqué de la junte birmane diffusé à Washington.
Le gouvernement ajoute qu'il oeuvrera à l'établissement d'une
démocratie et coopérera avec les autres pays dans la lutte contre
le terrorisme, le trafic de drogue et le sida. Les militaires
affirment qu'ils sont déterminés à introduire la démocratie au
Myanmar, mais ils font valoir qu'aller trop vite risquerait de
désintégrer le pays.
Suu Kyi, âgée de 56 ans, était assignée à résidence et son
téléphone était coupé depuis septembre 2000, lorsqu'elle avait
tenté de passer outre à l'interdiction qui lui était faite de
sortir de la capitale. Sa libération figurait parmi les principales
exigences de la communauté internationale qui a imposé des
sanctions à la Birmanie.
L'opposante avait déjà été assignée à résidence de 1989 à 1995.
Alors que toute liberté lui avait été retirée, la Ligue nationale
pour la démocratie, son parti, a remporté 82 % des sièges lors des
élections générales de mai 1990. Sonnés, les militaires ont refusé
de céder le pouvoir. Tous les partis politiques ont été démantelés.
Son isolement ne l'a pas empêchée d'ouvrir et de conduire des
discussions historiques de «réconciliation nationale» avec la junte
à partir de la fin 2000.
(bb/sda)
|